• Chroniques des nuits agitées (5)

     

    ----. Combien d’heures de cours, de travail, d’exercices, de vols (simulés ou pas) faut-il pour recevoir la qualification de «commandant de bord» sur un avion type B 747 ou A 380 ???? De nombreux artistes se sont frottés au rêve d’Icare, ce grand maladroit : Jacques Brel, John Travolta, Tom Cruise, Dennis Quaid, Clint Eastwood (hélicoptère), Morgan Freeman, Harrison Ford, Angela Jolie, ont tous un brevet de pilote sur des avions plus ou moins importants. Mais celui qui les dépasse tous se nomme Bruce Dickinson. Le chanteur du groupe métal Iron Maiden va plus loin puisqu’il est aussi propriétaire d’une compagnie d’aviation opérant entre l’Afrique et l’Angleterre. En plus de quelques vols commerciaux, cet ancien escrimeur (champion d’Europe junior) est souvent aux commandes du 747 promenant ses collègues d’Iron Maiden au gré des tournées mondiales, avec le staff et le matériel de proximité et toutti quanti.

     

    ----. Groupe de rock à base balocharde fondé par Bernard Simon à Modane (Hte-Savoie) au milieu des années 80, Simon et les Modanais (Bernard Simon (chant), Jean «Gino» Soulier (guitare), Jacques Vise (claviers), Véronique Vise (basse), Louis «Gigi» Testardi (batterie) ont traversé une carrière assez courte mais avec un succès phénoménal : son adaptation rock de la chanson de Line Renaud «Etoile des Neiges». Le 45 tours frôla le million d’exemplaires vendus et le groupe passa plusieurs fois dans des émissions TV. Les traditionnelles disputes eurent rapidement raison de la vie des Modanais. Jean Soulier a notamment joué dans des orchestres qui accompagnèrent Sheila et Alain Souchon mais n’a aucun lien de parenté avec Achille Talon ! La commune de Modane les a fait «Citoyens d’Honneur».

     

    ----. Grosse rigolade sur la région lémanique au début de 1968. Il ne s’agit pas de musique mais de hockey sur glace. Au terme de la saison 67/68, le Lausanne HC et le HC Sierre sont à parfaite égalité en 2ème division. La Ligue Nationale décide d’imposer un match de barrage (comme on dit à la Dixence) le vendredi 8 mars sur glace neutre. Le choc aura lieu aux Vernets. La patinoire genevoise est pleine de 9000 spectateurs et le LHC tient le rôle de favori. Son effectif ne comporte-t-il pas (notamment) le (déjà) légendaire Gérard Dubi, la redoutable triplette des frères Berra et Gilles Wirz. ? Curieusement les Vaudois prennent une décullotée mémorable, chiffrée à 7-0 (3-0 2-0 2-0). De retour à Lausanne, on soupçonnera (à tort) le gardien du LHC René Roseng d’avoir soigné sa nervosité avec une ou deux bières et la rumeur s’orienta vers un complot à base d’intoxication alimentaire. N’importe quoi. «Nous avons tout simplement joué le plus mauvais match de la saison», analyse le capitaine Jacques Martelli. L’inspecteur Gadjet ou le lieutenant Colombo n’étant pas libres ces jours-là, le mystère plane toujours. Et c’est les Valaisans qui jouèrent la saison suivante dans l’élite de LNA.

    LHC dut attendre dix ans pour l’y rejoindre, toujours avec Gérard Dubi, qui triompha avec ses potes de ligne Claude Friedrich et Jean-Guy Gratton. Le trio fit trembler tout le monde de Montchoisi à Davos et réalisa cette saison un joli record en inscrivant 247 points dont 129 buts. Je vous laisse calculer le nombre d’assists ! Au total, le club du président Hoefliger marqua 199 buts en 30 matches.

     

     

    ----. L’oncle Youtube joue les papas-gâteau et recycle un concert très rock de Jacques Dutronc, la coqueluche du public parisien… Au Casino de Paris (1992), accompagné par la crème des musiciens du coin, avec en tête «Dédé» Ceccarelli, ex batteur de Dick Rivers et des «Chats Sauvages» (1963/64), le bon Jacquot chante «Merde in France» (ndlr: ce qui n’a pas tellement changé) et nous rappelle qu’il a été membre de la bande de la Trinité, proche de la gare Saint-Lazare à Paris, avec Jean-Philippe Smet, Claude Moine Christian Blondiau Dany Logan, Dany Dray et Hadi Kalafate dont les méfaits musicaux s’étalèrent jusque sur la petite scène du «Golf Drouot». Avant de courtiser Françoise Hardy, avec qui il fabriqua Thomas, un autre Dutronc de talent, Jacques fut le guitariste d’un groupe éphémère : «El Toro et les Cyclones», qui réalisa deux 45 tours avant de disparaître dans la cohorte des bidasses en mission chez les Algériens… El Toro se nommait Daniel Dray et devint un antiquaire parisien de renom.

    PS : si vous ne trouvez pas le concert en question, j’en passerai prochainement de larges extraits dans mon émission «Chapelle Sixties» sur voxinox.ch la radio des inoxidables.

     

    ----. Sicile, juillet 1965. En tournée sur la rive sud de l’île italienne, les Aiglons ont modifié leur répertoire, recruté un chanteur nommé Pavlo Pendakis, rencontré quelques mois plus tôt au «Cyrano», un bar de la rue de Bourg à Lausanne. Bien que d’origine grecque, ce gars se créer un personnage d’allure british, s’accompagne parfaitement à la guitare et parle couramment l’anglais. Comme il apprécie particulièrement les Rolling Stones, il va convaincre Léon Francioli et moi-même, derniers «survivants» des Aiglons, de monter un répertoire inspiré du groupe londonien. Tonton Youtube m’a donc fait plaisir, une nuit, en ressortant «Heart of Stone» que nous avons forcément accroché à la set list des concerts de notre groupe rebaptisé «The Sounds», (Francioli, Bazan, Jungo) avec bien entendu quelques succès du passé instrumental (Stalactite, Panorama, T’en vas pas, etc.). J’ai donc ressenti une vive émotion en retrouvant un autre tube que nous jouiions avec les nerfs à fleur de peau : «19th Nervous Breakdown»….Nous avons copié avec joie les Stones d’origine : Mick, Keith, Brian, Bill et Charlie, ce quintet qui enflamma les années de notre entrée dans la vie d’adultes…

     

     


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