• De Davel à La Harpe en sautant Bonaparte...

     

    Frédéric-César de Laharpe a été honoré au creux de la géographie lausannoise. On donna son nom à une longue avenue de la capitale vaudoise, étirée entre Montriond et Ouchy. C’était la moindre des choses car le canton lui doit une belle audace : l’avocat-colonel voyagea à Paris avec quelques amis pour présenter au général Bonaparte (alors Premier Consul) une pétition réclamant l’indépendance du Pays de Vaud, épuisé par 261 ans de joug bernois…

    Aujourd’hui, une certaine indifférence demeure. Car le notable, né en 1754 et mort à Lausanne en 1838, a été un brin ignoré sur le plan… sépulture. Contrairement à Napoléon, devant lequel des millions de touristes défilent chaque année, Fred n’a reçu hommage qu’au travers d’une petite île devant le port de Rolle où personne ne va jamais à part cygnes et canards et une tombe quasiment abandonnée au nord de Lausanne, près de la place de la Sallaz...

    La Municipalité semble avoir oublié ce courageux ambassadeur des Vaudois, qui fut plus adroit que le major-notaire de Cully, un certain Jean-Daniel Abraham Davel, lequel, 83 ans auparavant, trahit par quelques Lausannois trouillards, perdit sa tête (1723) en voulant renvoyer Leurs Excellences à Berne. A Lausanne, l’avenue Davel est une discrète artère entre feu le Comptoir Suisse et la pente du Valentin.

     


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