• La piqûre du Moustique... (11)

    A chaque réunion d’anciens combattants du rock des sixties, cela ne rate pas : on me pose la question qui tue… Quel était le meilleur groupe français pionnier du genre en France aux côtés de l’irremplaçable Johnny Hallyday ?

    Rue de la Roquette, près de la place de la Bastille… Un titi parisien découvre le rock’n’roll. Son idole: l’Américain Richard Penniman alias «Little Richard». Michel Grégoire vient au «Golf Drouot» comme d’autres vont à l’église le dimanche. Tout le monde le surnomme «Moustique» et il hante le 2 de la rue Drouot tous les jours. Pour écouter Little Richard sur le vieux juke-box américain et, surtout, pour caresser le projet de devenir un concurrent sérieux pour les rockers du coin… Johnny Hallyday en tête. Rien que çà !

    Contemporain de l’Idole des Jeunes, Moustique parvient à convaincre des potes qu’il a une voix magique. C’est ainsi qu’avec son ami intime Georges Dumoulier, dit «Jojo», batteur, il engage les «Vicomtes», un groupe instrumental qu’il rebaptisera plus tard les «Bulldozers». Avec ses potes il s’inscrit, en mai 1963, au concours de la «Guitare d’Or», imaginé par Eddie Barclay, Bruno Coquatrix et Lucien Morisse (Europe No1). La compétition se déroule à l’Olympia et déplace 120 groupes de rock. Moustique réussit l’exploit d’atterrir en 2ème position ! Il reçoit 100 000 francs (anciens) de récompense et la garantie d’enregistrer pour les disques «Golf Drouot», créés la même année (toujours par Monsieur Barclay), avec les Aiglons, surprenants Helvètes venus de Lausanne. En 1981, une compilation réunira d’ailleurs les deux artistes dans un disque commun.

    Mais avant cela, Moustique réalisera deux super-45 tours, avec notamment «Je suis comme çà», une adaptation magistrale du «My Way» d’Eddie Cochran et «Joy Joy», inspiré par Little Richard. Après ? L’histoire du rocker parisien s’écrira au travers d’aventures plus ou moins racontables mais toujours empreintes d’amitiés sincères. Devenu antiquaire, Moustique reste encore aujourd’hui un témoin essentiel de ces magiques «sixties». Il s’est un peu arrondi (sic) mais chante avec toujours autant d’ardeur «Good Golly Miss Molly»!

    La piqûre du Moustique...       (11)
    Il est comme çà…

     

     


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