• ... Après ce top 12 (très personnel !) des groupes rock de France, je tiens à remercier les nombreux amis à qui ces souvenirs ont fait plaisir et qui me l’ont dit. Merci aussi à mes potes de France, Hervé Mouvet et Jean Chalvidant, qui ont beaucoup écrit sur les gangs du rock tricolore. Des groupes, il y en a eu plus de 5000 en France, en Suisse et sans doute autant au Québec. Faire un répertoire complet est donc impossible.
    Je tiens à signaler toutefois que j’ai réalisé un panorama assez large des groupes de rock du monde entier, depuis 1957 à nos jours. Il aligne actuellement 1075 gangs, d’AC/DC à ZZ Top. Malheureusement, aucun éditeur n’acceptera de publier un tel ouvrage. D’autant plus que des groupes de rock, il en naît tous les jours sur toute la Planète, avec ou sans électricité !

    Si quelqu’un a une idée…

     

    Pour revenir au rock francophone, mon choix s’est porté uniquement sur des groupes ayant trouvé grâce auprès d’une firme éditant des disques proposés dans le commerce…

    Voici une liste plus complète des artistes ayant sévi dans les sixties…
    Les Aristocrates, Les Mustangs (Billy Bridge), Les Bourgeois de Calais, Les Champions (Danyel Gérard), Claude et les Tribuns, Les Cousins, Les Fingers (groupe de studio), Les Gamblers (Claude François), Les Guitares (Sheila), Les Rebelles, Les Loups Garous (Ricky Sailor), Les Tarés (Ronnie Bird), Les Mercenaires, Les Sunlights, Les Monégasques, Les Golden Stars (Johnny Hallyday), les Night Rockers, Les Pingouins, Les Players, Les Rock’n’Rollers (Rocky Volcano), Les Plays-Boys/GB (Vince Taylor).

    Et en Suisse ?...

    Les Mousquetaires (Larry Greco), Les Aiglons (Le Petit Prince et Tony Rank), Les Faux-Frères, Les Volcans, Les Sorciers, Les Four Shakers, Les Gentlemen, Les Relax, The Shamrock’s, Les Sauterelles (Toni Vescoli).


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  • A chaque réunion d’anciens combattants du rock des sixties, cela ne rate pas : on me pose la question qui tue… Quel était le meilleur groupe français pionnier du genre en France aux côtés de l’irremplaçable Johnny Hallyday ?

    En France, il y a eu quelques vocations musicales parmi les rapatriés d’Algérie, les «Pieds Noirs» comme on les appelait, avec un brin de mépris totalement injustifié ! Pensons à Enrico Macias, Guy Bedos, Marthe Villalonga et quelques «Chaussettes». Et aux «Missiles». Aux quoi, aux qui ???

    A Oran, usant leurs culottes sur les bancs de la même école, quatre potes ont formé un groupe de rock mais furent tous obligés de quitter leur «patrie». La guerre d’Algérie est terminée et l’avenir se situe, valise au poing, dans la métropole française. Bernard Segura (batterie), Robert Suire (basse), «Manu» Gonzalès (guitare rythmique) se retrouvent à Saint-Raphaël, récupèrent Bernard Algarra (chant/guitare solo), égaré à Saint-Claude, capitale jurassienne de la pipe… et montent à Paris en se baptisant les «Jupiters Sunset».

    Après les traditionnelles auditions et quelques flops, le quatuor est pris mains par Jean-Paul Guiter (qui découvrit aussi les Chats Sauvages) et devient les «Missiles». Ils enregistrent une reprise d’une chanson british, «Greenback Dollar», qui devient «Sacré Dollar». Déguisé en rock un peu sucré, le titre cartonne à Salut les Copains, entre en tête du hit-parade où il restera… dix mois ! Sacré record…

    Sans réaliser une carrière fulgurante sur scène (l’Olympia et Bobino tout de même !), les «Missiles» enregistrent une dizaine de Super 45 tours et se sépareront pour entamer diverses aventures avec d’autres groupes, même en terre canadienne. Bernard Algarra s’est expatrié en Haute-Savoie, où il géra un studio d’enregistrement au bord du lac Léman et les autres, après avoir frôlé l’organisation de Claude François, ont choisi divers orientations non musicales…

     

    Et aussi… (à suivre)


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  • A chaque réunion d’anciens combattants du rock des sixties, cela ne rate pas : on me pose la question qui tue… Quel était le meilleur groupe français pionnier du genre en France aux côtés de l’irremplaçable Johnny Hallyday ?

    Rue de la Roquette, près de la place de la Bastille… Un titi parisien découvre le rock’n’roll. Son idole: l’Américain Richard Penniman alias «Little Richard». Michel Grégoire vient au «Golf Drouot» comme d’autres vont à l’église le dimanche. Tout le monde le surnomme «Moustique» et il hante le 2 de la rue Drouot tous les jours. Pour écouter Little Richard sur le vieux juke-box américain et, surtout, pour caresser le projet de devenir un concurrent sérieux pour les rockers du coin… Johnny Hallyday en tête. Rien que çà !

    Contemporain de l’Idole des Jeunes, Moustique parvient à convaincre des potes qu’il a une voix magique. C’est ainsi qu’avec son ami intime Georges Dumoulier, dit «Jojo», batteur, il engage les «Vicomtes», un groupe instrumental qu’il rebaptisera plus tard les «Bulldozers». Avec ses potes il s’inscrit, en mai 1963, au concours de la «Guitare d’Or», imaginé par Eddie Barclay, Bruno Coquatrix et Lucien Morisse (Europe No1). La compétition se déroule à l’Olympia et déplace 120 groupes de rock. Moustique réussit l’exploit d’atterrir en 2ème position ! Il reçoit 100 000 francs (anciens) de récompense et la garantie d’enregistrer pour les disques «Golf Drouot», créés la même année (toujours par Monsieur Barclay), avec les Aiglons, surprenants Helvètes venus de Lausanne. En 1981, une compilation réunira d’ailleurs les deux artistes dans un disque commun.

    Mais avant cela, Moustique réalisera deux super-45 tours, avec notamment «Je suis comme çà», une adaptation magistrale du «My Way» d’Eddie Cochran et «Joy Joy», inspiré par Little Richard. Après ? L’histoire du rocker parisien s’écrira au travers d’aventures plus ou moins racontables mais toujours empreintes d’amitiés sincères. Devenu antiquaire, Moustique reste encore aujourd’hui un témoin essentiel de ces magiques «sixties». Il s’est un peu arrondi (sic) mais chante avec toujours autant d’ardeur «Good Golly Miss Molly»!

    La piqûre du Moustique...       (11)
    Il est comme çà…

     

     


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  • A chaque réunion d’anciens combattants du rock des sixties, cela ne rate pas : on me pose la question qui tue… Quel était le meilleur groupe français pionnier du genre en France aux côtés de l’irremplaçable Johnny Hallyday ?

    Alors que beaucoup de gangs de rockers s’épanouissaient à Paris, les «Lionceaux» virent le jour à Reims! Champagne!

    Au travers de plusieurs radio-crochets, le groupe, fondé en 1961, fit parler lui dans le nord de la France. Formé par Alain Hattat (guitare/chant), Michel Taymont (guitare), Jean-Claude Dubois (basse) et Michal Mathieu (batterie), les Lionceaux passèrent ensuite par les incontournables rendez-vous d’«Age Tendre et Tête de Bois» et du «Golf Drouot». Très appréciée par les reprises en langue française d’une douzaine de succès des Beatles, l’équipe parvint même à fourguer une mélodie qui servit d’indicatif à «Salut les Copains», l’émission la plus écoutée par les jeunes de l’Europe francophone…

    L’histoire des Lionceaux s’acheva en 1967, après de nombreux changements de personnel (l’armée !). Le groupe révéla plusieurs chanteurs, dont un certain Herbert Léonard, qui connut une carrière fulgurante.

    A noter que les Lionceaux tentèrent deux retours nostalgiques, en 1992 et en 2008, en utilisant toujours l’appui de gros succès des Fab Four. Mais sans résultat…

     


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    A chaque réunion d’anciens combattants du rock des sixties, cela ne rate pas : on me pose la question qui tue… Quel était le meilleur groupe français pionnier du genre en France aux côtés de l’irremplaçable Johnny Hallyday ?

    Au Golf Drouot comme dans les studios d’Europe No1, il se promène en costume 19ème siècle. Avec queue de pie et chapeau haute-forme svp… Il est suivi par un valet rigolard et distille des phrases d’une autre époque. Ce qui n’empêche pas le Parisien Jean-Pierre «Hector» Kalfon, surnommé le «Chopin du twist» de faire une moue dédaigneuse lorsque je lui affirme jouer dans un groupe de rock venu de Lausanne. «Vous connaissez le rock en Suisse ? » m’interroge le cuistre en signant quelques autographes avant de passer à l’émission «Salut les Copains».

    Grand fan de Jerry Lee Lewis, d’Elvis, Cochran et Buddy Holly, Hector, à l’image de son costard d’un autre âge, trimballe une solide réputation chez les yé-yés de Paris. Il a monté un groupe nommé les «Médiators». Avec lequel il enregistrera plusieurs 45 tours. Il se produira sur des scènes prestigieuses, dont l’Olympia, sans trop convaincre son public à qui il clame un de ses tubes «Je vous déteste !». Comme réussite dans les relations publiques, on a vu mieux.

    Malgré cela, l’impudent «Chopin du Twist», au moment de poser son micro, trouvera de nombreuses occasions pour s’illustrer comme directeur artistique, de studio, et réussira même l’exploit de gagner un procès contre la firme de disques Philips. Il parviendra aussi à travailler avec quelques vedettes comme Mike Shannon (ex-Chats Sauvages), Jacques Villeret ou Jean Yanne.

    Un vrai cas, cet Hector…


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