• Quelque part au début de l’An de grâce 1961, sur la petite scène du Théâtre de Beaulieu à Lausanne (VD/Suisse)… La fièvre rock’n’roll frappe la jeunesse vaudoise. Ce soir, c’est Dany Logan et les Pirates qui jouent en tête d’affiche. En cortège derrière Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et ses Chaussettes Noires, les jeunes rockers sont venus de Paris et chantent «Je bois du lait». Sans rire…

    Mais le rock lausannois fait aussi ses débuts avec «Lucifer et les Anges Blancs», la première formation à montrer le bout du nez. Pour ouvrir cette soirée chaude et bouillante, le chanteur se nomme Julien Favre. Il fait une entrée remarquée, tout de rouge vêtu, comme sorti des enfers. Il s’encouble dans les nombreux câbles qui encombrent la scène et fait une apparition tragi-comico-diabolique avec un standard de l’époque. Let’s rock !

    Depuis ce moment, et grâce à ma découverte du rock’n’roll quelques mois auparavant, avec Elvis, Johnny, Cliff et les Shadows… ma vie sera parallèle à l’histoire de cette musique de cinglés. Amour confirmé avec la découverte chanceuse du showbizz (les Aiglons !), des Beatles, Kinks ou autres Rolling Stones.

    Il faudra attendre 50 ans pour que, devenu vieux rocker rêveur et un brin hardeux (sic), je retrouve «Lucifer».  Dans la courant de la décennie précédente le bon Julien a sollicité mes potes de ROCKSTALGY (groupe fondé en 1985) pour enregistrer un CD. Il a mis dix ans à le produire et tous ces potes peuvent désormais fêter ses 80 ans avec ce qui fit la gloire de nos vingt ans…

    «80» est un disque sans prétention, conçus dans le local de répétition de ROCKSTALGY dont l’ensemble des membres est aujourd’hui à la… retraite. L’objet peut être commandé auprès de Julien Favre, rte d’Orzens 1, 1412 URSINS (VD). Couriel : jufavre5@bluewin.ch-

    ABE…


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    Peut-on boycotter la Coupe du monde de football ? Le sport-roi ! Pratiqué aussi bien dans des stades surchauffés que sur le bord des talus campagnards, ce sport promet de rassembler tous les quatre ans ses élites payées en millions pour faire une passe divine ou marquer un but magique…. Et alors ?

    Rappel : pour nous faire vibrer, toutes les stars du foot doivent s’entraîner plusieurs heures par jour et nous le rappellent souvent lorsque quelques cuistres ont l’audace de s’étonner de les voir arriver à l’entraînement au volant d’une voiture à 200 000 balles…

    Donc… il est inconvenant de mettre hors-jeu le travail et (surtout) le don de bien jouer au foot. Au Qatar, seul cette vision du sport doit être prise en compte. Depuis 1930, participer à une Coupe du monde de football constitue leur rêve de gosses. Laissons-les donc le réaliser…

    Fruit d’une magouille à l’odeur politicienne, l’attribution du «Mundial» dans le désert est une bourde commise à l’orée d’un IIIème Millénaire au cours duquel il y aura sans doute d’autres tragédies humaines…


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    Ludovic Magnin aura beaucoup de travail pour rendre au Lausanne-Sport les lettres de noblesse qui furent les siennes dans le passé… L’héritage reçu de l’équipe dirigeante précédente est-il pourri ?

    En observant de près les capacités de ce club, on constate que plusieurs jeunes joueurs du LS s’épanouissent…  ailleurs. Trois d’entre-eux jouent au FC Bâle et dans l’équipe nationale A : Amdouni, Zequiri et N’Doyle. D’autres ont été «largués» en France, Bares à Montpellier (mais de retour depuis à … Thoune), Puertas en Belgique, Khelifi en Australie via le FC  Zurich. La liste est (trop) longue.

    Un peu comme si, dans les années 60, le staff du LS avait bradé son équipe en se séparant de Richard Dürr, Ely Tacchella, Charly Hertig, Ambruster, Hosp, Künzi, Hunziker, Eschmann ou Kerkhoffs, … Ceux que tous les amoureux du foot surnommaient les «Seigneurs de la nuit». Le légendaire Karl Rappan n’aurait pas commis cette bourde ! Et le LS n’aurait pas été ridiculisé en perdant 4-0 à… Yverdon.

    Courage Ludo…

     


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  • Le chantier de la gare de Lausanne est un fiasco. Sans chercher 1012 responsables de cet échec, sans doute essentiellement causé par la trouille que les travaux provoquent un nouveau trou mémorable dans l’Histoire du canton, il semble que cette chère capitale vaudoise soit maudite. Il suffit pour cela de remonter le temps et de se rappeler quelques «ratés» célèbres. A ne pas oublier…

    1953, la commission d’évaluation des Jeux olympiques 1960 fut prise de fou rire en constatant que le stade de la Pontaise avait été construit… à l’envers : le noyau des compétitions d’athlétisme était construit sous la tribune sud et les infrastructures dans la tribune nord. Fin du rêve aux cinq anneaux… Ajoutons que l’élaboration des sorties se révélait dangereuses (entonnoirs), tout comme les marches d’accès (hauteurs différentes)…

    1963, sous la place de la gare (déjà elle !), pour l’Exposition Nationale , on promettait de construire un centre commercial (le premier en Suisse !). Lorsque la grande manifestation se termina, le chantier resta de nombreuses années… avec des murs en planches, Pas joli !

    1964, sous la place du Chauderon, le tunnel routier a été construit avec un plafond trop bas et les trolleybus ne pouvaient donc pas l’emprunter… Rires jaunes.

    Dans les années suivantes, une nouvelle «nagée» provoqua la colère des Lausannois : prévu aux dimensions olympiques (50 m.), les plans de la piscine couverte de Mon Repos durent être sérieusement réduit (25 m.). Et, pour ne rien arranger, l’édifice dut être très vite fermé provisoirement car des fuites apparurent dans le garage-parking situé en dessous. Travaux supplémentaires.

    Après quelques sueurs froides lors de sa construction, le métro M2 est heureusement un succès populaire. C’est déjà çà…


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    Frédéric-César de Laharpe a été honoré au creux de la géographie lausannoise. On donna son nom à une longue avenue de la capitale vaudoise, étirée entre Montriond et Ouchy. C’était la moindre des choses car le canton lui doit une belle audace : l’avocat-colonel voyagea à Paris avec quelques amis pour présenter au général Bonaparte (alors Premier Consul) une pétition réclamant l’indépendance du Pays de Vaud, épuisé par 261 ans de joug bernois…

    Aujourd’hui, une certaine indifférence demeure. Car le notable, né en 1754 et mort à Lausanne en 1838, a été un brin ignoré sur le plan… sépulture. Contrairement à Napoléon, devant lequel des millions de touristes défilent chaque année, Fred n’a reçu hommage qu’au travers d’une petite île devant le port de Rolle où personne ne va jamais à part cygnes et canards et une tombe quasiment abandonnée au nord de Lausanne, près de la place de la Sallaz...

    La Municipalité semble avoir oublié ce courageux ambassadeur des Vaudois, qui fut plus adroit que le major-notaire de Cully, un certain Jean-Daniel Abraham Davel, lequel, 83 ans auparavant, trahit par quelques Lausannois trouillards, perdit sa tête (1723) en voulant renvoyer Leurs Excellences à Berne. A Lausanne, l’avenue Davel est une discrète artère entre feu le Comptoir Suisse et la pente du Valentin.

     


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