• A chaque réunion d’anciens combattants du rock des sixties, cela ne rate pas : on me pose la question qui tue… Quel était le meilleur groupe français pionnier du genre en France aux côtés de l’irremplaçable Johnny Hallyday ?

    Près du Square de la Trinité (Paris IXème) Jean-Philippe Smet fréquentait un bon copain. Il s’appelait Christian Blondiau mais tout le Golf Drouot le surnommait «Elvis». Devinez pourquoi… Comme il était haut sur pattes et baladait un look de cow-boy des grandes plaines, il devint tout naturellement «Long Chris», fit comme tout le monde et fabriqua un groupe de rock qu’il baptisa les «Daltons», chanta en «yaourt» car il se trouvait nul en français, avec Jean-Pierre «Peter» Bordi, Gérard «Wimpy» François (guitares), «Ricky» Muller (basse) et Claude «Jimmy» Hampel (batterie).

    L’ensemble ne présentait aucune originalité par rapport aux autres gangs parisiens. Mais Long Chris profita de quelques relations, révélées par Johnny ou Eddy. C’est ainsi que Paul Lederman, le futur mentor de Claude François puis de Coluche, présenta «Long Chris et les Daltons» chez Albert Raisner, patron de l’émission rivale de SLC : Age Tendre et Tête de Bois. Le groupe y trouvera quelques succès, lui permettant d’enregistrer trois disques chez Philips, avant de se disloquer à cause de cette foutue armée, encore engluée dans la guerre d’Algérie…

    Ah, j’oubliais: Chris avait deux autres passions : la collection de soldats de plomb de la Grande Armée et les arts-déco. A Paris il était une autorité dans ce domaine et c’est sans doute pour cela qu’il devint… antiquaire ! Tout en continuant de s’intéresser de près à la carrière de son pote de toujours : Johnny Hallyday, qui ne manqua pas de s’attacher à la famille du Sieur Blondiau. Dont il épousa (deux fois) la fille Adeline…

     

     


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  • Génération "Stratocaster" et "Telecaster"       (7) 

    A chaque réunion d’anciens combattants du rock des sixties, cela ne rate pas : on me pose la question qui tue… Quel étaile meilleur groupe français pionnier du genre en France aux côtés de l’irremplaçable Johnny Hallyday ?

    C’était inévitable: avec le succès mondial des «Ventures» aux States et des «Shadows» en Grande-Bretagne (qui accompagnaient Cliff Richard), la France devait accoucher à son tour d’un groupe spécialisé dans le rock instrumental. C’est à une rencontre fortuite, du côté de Juan-les-Pins, entre un guitariste écossais nommé Thomas Davidson Noton (1942-2016), de Dany (encore un!) Marrane (1942-1988), bassiste et fils d’un sénateur communiste, et de Jacques Pasut (guitare) que cette bande se forma.

    En appliquant la stricte loi de la guitare électrique ultra ventilée par la technique de la réverbération (artificielle). Les «Fantômes» étaient nés et s’empressèrent d’ajouter un batteur, Charles Benarroch, emprunté aux «Cyclones» de Dutronc. Ce dernier offrit d’ailleurs au groupe son premier hit avec «Fort Chabrol», une rengaine ressemblant comme une soeur au «Apache» des Shadows, dont la mélodie était composée par… Jacques Dutronc. Et qui donna plus tard, avec des paroles de Lucien Morisse (Europe 1), le «Temps de l’Amour» dont Françoise Hardy fit l’une de ses chansons à succès… On reste en famille !

    Repérés par une maison de disque, les «Fantômes»,  entamèrent donc une carrière de groupe vedette dès janvier 1962 et la sortie de leur premier 45 tours. Ils en réalisèrent huit autres, alternant la vie de tournées au cours desquelles ils fréquentèrent de nombreuses stars et notamment, en novembre 1962, le célébrissime Adriano Celentano...

    En fait de Fantômes, le groupe instrumental français no 1 connaîtra une carrière lumineuse. Celle-ci durera jusqu’à l’automne 1963, avec les traditionnelles modifications de musiciens et quelques péripéties plus ou moins racontables…

    25 ans plus tard, Dany Marrane, le fondateur du groupe, trouva une mort tragique et mystérieuse, assassiné de sept balles devant son domicile près de Paris.

     

     

     


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  • A chaque réunion d’anciens combattants du rock des sixties, cela ne rate pas : on me pose la question qui tue… Quel était le meilleur groupe français pionnier du genre en France aux côtés de l’irremplaçable Johnny Hallyday ?

    Réunis dans la mouvance des Chats, Pirates et autres Chaussettes, les «Vautours» connurent une carrière assez court e… Ils eurent tout de même le temps d’enregistrer six «super 45 tours» (donc 24 chansons) en moins de deux ans. Une sorte de record, confirmé par de nombreux concerts où les Vautours durent faire face à une lourde concurrence…

    Aux commandes de cet aéronef, on découvrait le talent choral de Victor d’Arpa (alias Vic Laurens), qui n’était autre que le frangin de Tony, un des guitaristes des Chaussettes Noires. Il sera accompagné par Pierre «Pensy» Klein (guitare solo), Christian Bois (basse) et Ange Beltran à la batterie. «Nous avons eu la malchance d’avoir un impresario verreux qui ne pensait qu’à se faire du fric sur notre dos et c’est à cause de lui que nous n’avons pas eu le succès mérité», commentait 40 ans plus tard Victor. Lequel a tenté de former d’autres groupes et de trouver le succès en chanteur solitaire sous le nom de Laurent Verlet.

    Et malgré un physique très agréable, Vic n’est pas parvenu à convaincre le monde du cinéma et on se demande encore aujourd’hui pourquoi…


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    A chaque réunion d’anciens combattants du rock des sixties, cela ne rate pas : on me pose la question qui tue… Quel était le meilleur groupe français pionnier du genre en France aux côtés de l’irremplaçable Johnny Hallyday ?

    Il s’agit encore de l’histoire d’un «Danny»… Malgré une carrière de chanteur-variétés garnie de six disques, que l’on peut classer dans la catégorie «pionnier du rock», Claude Piron (25.01.1936-07.08.2020), originaire de Saint-Pierre de Cormeilles (Eure) où sa famille tient une poissonnerie, décide de rejoindre la mode yéyé en créant un groupe baptisé « Les Pénitents ». Particularité de ce gang : ses membres ne veulent pas que leurs parents, membres de la haute société des ambassades, connaissent leur passion. Les quatre musiciens dissimulent donc leurs identités (malgaches) sous des cagoules. Comme au triste temps du Ku-Klux-Klan. On croit rêver.

    Mais cet artifice, ajouté à l’expérience du chanteur, va offrir à «Danny Boy et ses Pénitents» un succès immédiat. Et dans toute la France. Pour garantir une bonne continuité des concerts, Claude Piron se mue en manager avisé et signe un contrat avec la famille Pinder, l’un des cirques les plus réputé du pays…

    Hélas, quelques disputes d’égos ou de filles, l’inévitable séjour aux armées, une envie (déçue) de cinéma… tout cela conduira le groupe à plusieurs explosions. Danny Boy retournera en Normandie. A ses poissons. Tout en pratiquant avec ferveur un sympathique culte du souvenir...…

     

     


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    A chaque réunion d’anciens combattants du rock des sixties, cela ne rate pas : on me pose la question qui tue… Quel était le meilleur groupe français pionnier du genre en France aux côtés de l’irremplaçable Johnny Hallyday ?

    La mode était lancée. A Paris comme dans toute la France (et la Suisse !), des adolescents occupèrent leurs loisirs à pratiquer la musique rock, dans une cave, en rêvant de devenir les vedettes de demain (ou d’après-demain au plus tard, comme disait M. Dac !). En passant par l’incontournable «Golf Drouot», un apprenti-comptable, Daniel Dray, se mit à chanter «Twenty Flight Rock» ( dont le créateur Eddie Cochran était déjà mort !). Dany ayant un physique de catcheur (82 kg !), il prit tout naturellement de nom de «El Toro», chercha des musiciens parmi lesquels le frère du futur acteur Francis Huster, et baptisa son groupe de quatre copains les «Cyclones».

    Au sein de cette nouvelle formation, le guitariste soliste n’était autre que… Jacques Dutronc, le pote à Jean-Philippe Smet. Le rock (presque) en famille ! On recruta deux types récemment venus d’Algérie, Hadi Kalafate à la basse et Charles Benaroch, déjà virtuose, s’installa derrière la batterie. «Charlot», comme tout le monde le surnommait, profita de sa notoriété pour faire des infidélités aux «Cyclones» en jouant aussi avec les «Fantômes», le premier groupe instrumental parisien. Nous parlerons de ces « clones » des Shadows……

    Les Cyclones firent une audition chez les disques Vogue (comme Johnny) et décrochèrent un enregistrement un peu à la surprise générale, suivi d’une tournée dans toute la France, puis d’un second disque avec notamment une reprise du «Vagabond» (The Wanderer de Dion déjà copié par Richard Anthony !).

    Tout cela n’apportera pas beaucoup de création et comme les Cyclones furent rapidement décimés par la Patrie et l’appel au service militaire (Dutronc compris), le groupe se sépara sans regrets.

     

     


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