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    La presse s’extasie en découvrant que la salle , fraîchement renovée, du théâtre de Beaulieu, garanti un confort sonore de haute lignée. Après avoir perdu son «Comptoir Suisse», l’endroit reprend donc une belle notoriété artistique.

    Mais s’agit-il d’une grande découverte ? La réponse est NON.

    Au printemps de 1964, la tournée de Johnny Hallyday, avec Sylvie Vartan en première partie, passait par la salle de Beaulieu. Invité dans les coulisses de l’évènement, je rencontrais un visiteur inattendu : Bruno Coquatrix, directeur de la célèbre scène de l’Olympia de Paris. « C’est un vrai plaisir de venir écouter un spectacle dans cette salle, qui possède sans doute la meilleure acoustique d’Europe », m’affirma ce connaisseur. Concluant dans un sourire : « Que ce soit du rock, des opéras, Brel, Brassens ou les Compagnons de la Chanson, les conditions d’écoute sont admirables… ».

    La ville de Lausanne a de la chance… Saura-t-elle en profiter ?

     


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    Ouvrez vos esgourdes (comme dirait San Antonio) !… Je viens de réaliser, dans le studio de Voxinox, où s’agite le célèbre Patrick Riganti dit «Black Baron» (quand il triture sa guitare basse avec d`improbables groupes de rock), la quarante-sixième émission de Chapelle Sixties (fondée en 2008).

    Elle est consacrée à un trio (disparu) qui fit les belles heures de la période yéyé: MM. Barclay, Morisse et Coquatrix. C’était forcément dans les années soixante et ce fut une époque magique car, en partie grâce aux amis british, elle fixa la musique moderne dans une trajectoire dont on est pas encore sortis.

    Un peu de patience et,,, c'est à vous de décider…

    Amicalmement… Chris


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    Ma jeunesse a été agréablement garnie par une expérience assez rare dans les années soixante: j’ai été membre du groupe de rock-yé-yé «Les Aiglons». Avec une alignée étonnante de chances, ce quintet (orgue/guitares/basse/batterie) a notamment publié chez Eddie Barclay un «tube» intitulé «Stalactite», une rengaine qui traversa presque toute la planète et que l’on entend encore d’une station radio à l’autre.

    Nous avons donc été des «rock-stars» pendant quelques mois, vendant des centaines de milliers de «45 tours»… Après ? Retour aux études ! Un seul des Aiglons est devenu musicien professionnel, mais dans un registre très différent : le «free-jazz»…

    Mais la p’tite Helvétie a-t-elle produit ensuite d’autres réussites de ce calibre ? La réponse est OUI.

    Avant, il y avait eu quelques fantaisistes comme Jean-Villard "Gilles" et son pote Albert Urfer, Pierre Dudan et l’avenir du showbizz helvétique s’annonçait très juteux. Demandez ce qu’il en pense au Genevois Alain Morisod, qui, à l’orée des années 70, envahissait le top 50 avec son «Concerto pour un été».

    Notre pays a donné de belles lettres de noblesse à la chanson française avec Henri Dès, dont le nom garnit pas mal de lycées chez nos voisins français. Dans la classe des fantaisistes, coup de chapeau au Lucernois Emil Steinegger, au Vaudois François Silvant, aux Neuchâtelois Cuche & Barbezat, à la Jurassienne Zouk et au Genevois Bernard Haller. Leur humour-a franchi les frontières de la Suisse.

    En revenant au pop/rock, passons par le Valaisan Bernie Constantin (Switzerland Reggae) et son légendaire «Hemoroïïïïïdiii», le Bernois Stephan Eicher (qui déjeune en paix), les Tessinois de Gotthard, les Bernois de Shakra, les Lucernois de Crystal Ball, les retraités argoviens de Krokus, Sens Unik et Cie… Tous ont vendu à leur tour des centaines de milliers d’albums…

    Et voilà que l’on apprend, sans rire, que la jolie bernoise Mélanie Oesch et son trio familial, emboîte le pas et grimpe dans les charts, avec «Ich schenk’Dir einen Jodler», «Ku-Ku Jodel», «Heimat», «Swiss Girl», etc…

    Du rock’n’roll pratiqué par le «King» Elvis au yodel des Alpes, du yéyé au métal… le show suisse n’a pas froid aux yeux…

     

     


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  • ... Après ce top 12 (très personnel !) des groupes rock de France, je tiens à remercier les nombreux amis à qui ces souvenirs ont fait plaisir et qui me l’ont dit. Merci aussi à mes potes de France, Hervé Mouvet et Jean Chalvidant, qui ont beaucoup écrit sur les gangs du rock tricolore. Des groupes, il y en a eu plus de 5000 en France, en Suisse et sans doute autant au Québec. Faire un répertoire complet est donc impossible.
    Je tiens à signaler toutefois que j’ai réalisé un panorama assez large des groupes de rock du monde entier, depuis 1957 à nos jours. Il aligne actuellement 1075 gangs, d’AC/DC à ZZ Top. Malheureusement, aucun éditeur n’acceptera de publier un tel ouvrage. D’autant plus que des groupes de rock, il en naît tous les jours sur toute la Planète, avec ou sans électricité !

    Si quelqu’un a une idée…

     

    Pour revenir au rock francophone, mon choix s’est porté uniquement sur des groupes ayant trouvé grâce auprès d’une firme éditant des disques proposés dans le commerce…

    Voici une liste plus complète des artistes ayant sévi dans les sixties…
    Les Aristocrates, Les Mustangs (Billy Bridge), Les Bourgeois de Calais, Les Champions (Danyel Gérard), Claude et les Tribuns, Les Cousins, Les Fingers (groupe de studio), Les Gamblers (Claude François), Les Guitares (Sheila), Les Rebelles, Les Loups Garous (Ricky Sailor), Les Tarés (Ronnie Bird), Les Mercenaires, Les Sunlights, Les Monégasques, Les Golden Stars (Johnny Hallyday), les Night Rockers, Les Pingouins, Les Players, Les Rock’n’Rollers (Rocky Volcano), Les Plays-Boys/GB (Vince Taylor).

    Et en Suisse ?...

    Les Mousquetaires (Larry Greco), Les Aiglons (Le Petit Prince et Tony Rank), Les Faux-Frères, Les Volcans, Les Sorciers, Les Four Shakers, Les Gentlemen, Les Relax, The Shamrock’s, Les Sauterelles (Toni Vescoli).


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  • A chaque réunion d’anciens combattants du rock des sixties, cela ne rate pas : on me pose la question qui tue… Quel était le meilleur groupe français pionnier du genre en France aux côtés de l’irremplaçable Johnny Hallyday ?

    En France, il y a eu quelques vocations musicales parmi les rapatriés d’Algérie, les «Pieds Noirs» comme on les appelait, avec un brin de mépris totalement injustifié ! Pensons à Enrico Macias, Guy Bedos, Marthe Villalonga et quelques «Chaussettes». Et aux «Missiles». Aux quoi, aux qui ???

    A Oran, usant leurs culottes sur les bancs de la même école, quatre potes ont formé un groupe de rock mais furent tous obligés de quitter leur «patrie». La guerre d’Algérie est terminée et l’avenir se situe, valise au poing, dans la métropole française. Bernard Segura (batterie), Robert Suire (basse), «Manu» Gonzalès (guitare rythmique) se retrouvent à Saint-Raphaël, récupèrent Bernard Algarra (chant/guitare solo), égaré à Saint-Claude, capitale jurassienne de la pipe… et montent à Paris en se baptisant les «Jupiters Sunset».

    Après les traditionnelles auditions et quelques flops, le quatuor est pris mains par Jean-Paul Guiter (qui découvrit aussi les Chats Sauvages) et devient les «Missiles». Ils enregistrent une reprise d’une chanson british, «Greenback Dollar», qui devient «Sacré Dollar». Déguisé en rock un peu sucré, le titre cartonne à Salut les Copains, entre en tête du hit-parade où il restera… dix mois ! Sacré record…

    Sans réaliser une carrière fulgurante sur scène (l’Olympia et Bobino tout de même !), les «Missiles» enregistrent une dizaine de Super 45 tours et se sépareront pour entamer diverses aventures avec d’autres groupes, même en terre canadienne. Bernard Algarra s’est expatrié en Haute-Savoie, où il géra un studio d’enregistrement au bord du lac Léman et les autres, après avoir frôlé l’organisation de Claude François, ont choisi divers orientations non musicales…

     

    Et aussi… (à suivre)


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