•  Y-a des décennies
    que je l’affirme: il n’y a rien de meilleur qu’une vraie saucisse de Saint-Gall. Sous forme de «veau» (la plus fine) ou de «schüblig», cette spécialité saint-galloise m’a été révélée grâce à quelques escapades militaires dans cette région située au nord-ouest de la Suisse. Quelle révélation ce fut de croquer ces merveilles!
    Par la suite, tout se gâta.
    Car, sans doute, jaloux, les Romands firent longtemps obstacle à l’importation. Tout juste ais-je eu le loisir d’en acheter, une fois par année, dans les caves du Comptoir Suisse. C’était déjà çà et je me rappelle avoir acquis mon premier congélateur pour pouvoir déguster les saucisses «Olma», qu’elles soient blanches ou rouge, tout au long des mois de l’année…
    Heureusement,
    avant l’adhérer à l’Europe, la Suisse a subi une réunification intramuros et, depuis quelques années, on peut trouver les quéquettes géantes saint-galloises dans toutes les grandes surfaces. Ouf…
    Inventée au Moyen-Age,
    la saucisse de Saint-Gall est inimitable et exige de sacrifier à quelques rituels. On la croque à la main, sans la couper, accompagnée par un petit pain (bürnli), et surtout… SANS MOUTARDE. Les gens de Saint-Gall affirment que seuls les vilains Zurichois sont capables de mélanger un schüblig avec de la moutarde. Pouah!

    Entre Zurich et Saint-Gall, il y a donc tout un monde.

    Une sorte de deuxième barrière de röstis…

     

     

     

     

     

     

     


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  •  Comme c’est l’habitude
    depuis la fin du 19
    ème siècle, les Yankees ont de l’avance sur la vie de l’Europe. Tout au long de l’histoire contemporaine, l’Amérique a su inventer des pratiques que le Vieux Continent mettait quelques années à appliquer. La voiture à crédit, la télé à crédit, l’assurance-vie, la tévé couleur, les ordinateurs, le rock et le roll, le sport professionnel… sont autant d’exemples faciles à admettre.
    En matière de hockey,
    justement, la Ligue Nationale (NHL) vient de frapper un grand coup en punissant une brute épaisse des patinoires (Raffi Torres, de San José) par une suspension de 41 matches officiels, sans salaire. Ce qui représente la moitié de la saison régulière!
    Mieux… les juges
    ont fait en sorte que les méfaits de ce multirécidiviste soient étalés largement sur les chaînes sportives du petit écran. Une amende 400 000 dollars saupoudrera les regrets du vilain.
    Un exemple à suivre
    pour le frileux «juge unique» de service en Suisse. La Ligue helvétique va-t-elle enfin appliquer de vraies sanctions efficaces et dissuasives entre Genève, Lugano et Davos??

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  •  Il vénère Georges Brassens
    mais écrit des rengaines dans le style de celles que nous vociférions dans le train de nos courses d’école, à l’époque où nous étions enfants ou adolescents. Patrick Sébastien reste cependant un maître dans l’art de se faire aimer du bon peuple. Sans pour autant en vouloir à ceux qui le prenne pour un con glorieux.
    Ancien joueur et dirigeant de rugby,
    il sait prendre des coups sans en donner et son discours démontre une certaine sagesse. En Suisse, on l’avait découvert à la télé, imitant, avec émotion, Bourvil, Gabin et, évidemment, Johnny.
    Dans le Matin de ce matin,
    il se qualifie de «couteau suisse». Il a raison. On aime chez lui son art d’utiliser le poinçon pour percer un talent méconnu, le décapsuleur pour ouvrir une bière aux accents de rengaine munichoise. La scie pour imposer un air obsédant qui vous trotte des heures dans la tête toute la journée. Sans oublier le tire-bouchon pour nous saouler de chansons à boire et bien entendu l’ouvre-boîte pour libérer les sardines.
    Comme Cyrano de Bergerac, Patrick Sébastien est une fine lame…

     

     *Action pour la libération des poissons en boîte.

     

     

     


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  •  Pionnier malheureux du rock en France,
    Danyel Gérard (de son vrai nom Gérard Daniel Kerlakian) a connu une carrière de vedette assez courte. Pourquoi malheureux? Parce que le bougre chanta le rock (en français) avant Johnny Hallyday et Eddy Mitchell mais eut le malheur de se faire poisser par l’armée française. Qui l’envoya 28 mois dans les casernes, en Algérie! De retour sur les scènes, les meilleures places avaient été distribuées à «l’idole des jeunes», aux Chaussettes Noires et autres Chats Sauvages.
    Danyel Gérard ne se découragea pas
    et, avec l’aide d’excellents musiciens (Les Champions de Claude Ciari), réalisa un retour à partir de 1962, avec quelques chansons qui se hissèrent péniblement dans les hit-parades d’Europe no 1 ou Radio-Luxembourg. Rien n’était donc perdu!
    Malheureusement, le Parisien ne fourvoya par la suite dans un choix scénique assez pathétique. Ce qui fit sortir cette phrase-culte à l’irrévérencieux Coluche: «A un moment de sa carrière, Danyel Gérard avec le choix entre le talent de Bob Dylan et le chapeau de Bob Dylan.
    Il a choisi le chapeau!
    »
    Danyel Gérard restera tout de même
    une icône des sixties en France, en écrivant de nombreux titres pour les autres et en réalisant un unique retour au milieu des seventies avec «Butterfly».
    Aux dernières nouvelles, il se promène toujours et encore avec le chapeau de Bob Dylan…

     

     

     

     

     

     

     


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  •  Ce sera pour moi l’incompréhension
    de toute une vie: comment peut-on garder des reptiles dans un appartement? Comment est-il possible de collectionner les serpents les plus venimeux de la terre?
    Il y a d’abord la bêtise et l’égoïsme
    humain qui consiste à séquestrer un animal dans un espace minuscule, une cage, un terrarium ou un bocal. Il y a aussi la peine à croire qu’un contact puisse être établi  avec un serpent à sonnette (crotale) ou à lunette (cobra).
    Il y a aussi la trouille
    d’apprendre que, dans mon immeuble ou ma maison, un serpent puisse s’échapper de sa cage et se balader un peu partout.
    Au risque de passer pour un trouillard,
    et en dehors du fait que je suis incapable de supporter la présence d’un reptile, encore moins de le toucher, j’estime que les personnes pratiquant le trafic de tels animaux devraient être suivies par un psy. Qu’il soit chiatre, chologue ou chothérapeute.

    Et puis, si vous allez vous balader dans un vivarium… bonjour l’odeur!

     

     

     

     

     

     

     


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